Jean-Louis Nadal, ancien Procureur général près la Cour de cassation, soutient Martine Aubry, seule candidate ayant la conviction et les propositions pour restaurer l'Etat de droit en France.
Il l'a affirmé en répondant aux questions de Sud Ouest :
« La justice a été profondément malmenée ces dernières années, et je sens par tous mes pores l'exigence de justice et de compréhension de la justice qu'expriment nos concitoyens. Je suis avec beaucoup d'attention les propositions que les candidats potentiels formulent. Ce que je vois et entends me paraît souvent manquer d'ambition. À l'exception de Martine Aubry.
Elle a raison de dire qu'il faut rendre à la justice sa place au cœur du pacte républicain, d'affirmer l'égalité de tous devant la loi et le droit absolu des personnes à la sécurité.
Elle a raison de vouloir modifier le statut des magistrats du parquet, de prévoir que ces magistrats ne recevront plus d'instructions dans les affaires individuelles, de vouloir donner à la justice les moyens de fonctionner, réformer la formation de jugement de la Cour de justice de la République et le statut pénal du chef de l'État, réglementer les conflits d'intérêts, améliorer l'accès de tous à la justice.
Elle a raison de dire que les leçons d'Outreau n'ont pas encore été tirées et que la recherche de la vérité, au même titre que la préservation de la sûreté et des libertés, devra figurer au premier rang des priorités de la justice.
Elle a raison de garantir aux journalistes, ces "chiens de garde de la démocratie", comme les nomme à juste titre la Cour européenne des droits de l'homme, qu'ils pourront exercer leur indispensable profession sans crainte d'être espionnés. »