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MLG76

Blog des militants socialistes de Seine-Maritime qui se reconnaissent dans la motion "Maintenant la Gauche !" déposée par Emmanuel MAUREL lors du Congrès de Toulouse du Parti Socialiste.

 

contact : MaintenantLaGauche76@yahoo.fr

 

 

  

 

Vive La Gauche 76

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 19:27

http://referentiel.nouvelobs.com/wsfile/0541396874837.jpg

 

Il souffle un vent de colère côté socialiste. Alors que Manuel Valls doit prononcer son discours de politique générale, mardi 8 avril, près de 100 députés PS ont signé une lettre réclamant un "contrat de majorité" avec le nouveau gouvernement. Une démarche que soutient Gérard Filoche, membre du bureau national du parti, qui appelle plus que jamais à un changement de cap politique.

 

Le nouveau gouvernement de Manuel Valls va-t-il continuer à donner au Medef l’équivalent de 35 milliards, soit toute une branche de la sécurité sociale ?

 

Comment cela va-t-il s’imbriquer avec le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) de 20 milliards ? Comment cela va-t-il être distribué entre les différentes entreprises et secteurs d’activité en s’ajoutant aux 65 milliards d’exonérations de cotisations sociales entre 1 et 1,3 ou 1,6 fois le smic ?

 

Pierre Gattaz aura-t-il les 100 milliards qu’il réclame sans contreparties ?

 

Va-t-on continuer d’obéir aux intégristes libéraux ?

 

Le budget 2015 initiera-t-il la baisse de 50 milliards de "dépenses" publiques, c’est-à-dire avec un immense recul des services publics et du bien être de nos concitoyens ? S’ajoutera-t-il au "pacte de compétitivité" un "pacte de responsabilité" puis un "pacte de solidarité" annoncé sous forme d’une étonnante baisse des salaires bruts ?

 

Alors que ni le patronat ni les syndicats (excepté deux d’entre eux sur huit) n’en veulent pas, un "pacte" avantageux pour les seuls employeurs et actionnaires sera-t-il quand même mis en place ?

 

Est-ce que la priorité du budget 2015 sera encore de rembourser 50 autres milliards d’intérêt d’une "dette" qu’on ne remboursera jamais ? Est-ce que l’on va continuer d’obéir aux diktats budgétaires d’Olli Rehn et des intégristes libéraux qui conduisent l’Union européenne dans le mur, la récession et la montée des xénophobies ?

 

Est-ce que, en remboursant la dette, on va prolonger la récession comme cela a été fait partout en Europe, continuer d’arroser la rivière pendant que notre jardin s’assèche ?

 

Est-ce que les "allégements d’impôts" claironnés vont concerner les 1% de ceux qui détiennent 25% des richesses, les 500 familles qui détiennent 330 milliards (16% du PIB, + 25% soit 59 milliards extorqués sur notre travail en un an ?), les 590 milliards d’avoirs français dans les paradis fiscaux, les 210 milliards de dividendes bruts ? Est-ce qu’on va traquer les 80 milliards de fraude fiscale ?

 

Est-ce que les grosses sociétés vont continuer d’être autorisées à "l’optimisation fiscale" en continuant de payer 8% d’impôts et les PME en payant 33% ?

 

Après le désastre des municipales, il faut changer de politique

 

Est-ce que le chômage de masse va encore augmenter, le code du travail flexibilisé, les seuils sociaux baissés, les institutions représentatives du personnel affaiblies, les syndicalistes non amnistiés, les élections prud’homales supprimées, l’inspection du travail cassée ?

 

Est-ce qu’on va accepter la mutilation de la loi dite "Florange", renoncer à contrôler les licenciements boursiers abusifs ? Est-ce qu’on va continuer de bloquer le smic, les salaires, et de prendre 2,7 milliards sur les petites retraites ?

 

Est-ce que, au nom de la menace de la hausse des taux d’intérêts, on va continuer à subordonner tous les choix sociaux urgents aux exigences des banquiers privés et autres agences de notation ? La misère et les inégalités vont-elles continuer de croître comme c’est le cas depuis 20 mois ?

 

Telles sont les questions fondamentales qui se posent à Manuel Valls pour son discours d’investiture. Est-ce qu’il cède à la finance ou s’en prend à elle selon le célèbre discours du Bourget de François Hollande ?

 

L’électorat du Parti socialiste l’a sanctionné en s’abstenant massivement les 23 et 30 mars. Le PS a connu une déroute sans précédent, il est revenu en deçà de 1977 dans son implantation municipale et ce n’est pas parce qu’il y a eu basculement vers la droite : l’UMP n’a pas tant gagné en voix qu’en pourcentage.

 

Si la politique qui a provoqué ce désastre aux municipales, n’est pas puissamment corrigée, elle induit un échec aux européennes, la perte de 19 régions sur 20, et le retour a un groupe de 50 députés sur 300.

 

Écouter les électeurs plutôt que les marchés

 

Cap suicide ou cap à gauche ?

 

40% des membres du bureau national du PS (29 membres du 72) et une centaine de députés ont lancé des appels convergents au nouveau Premier ministre et ils devraient être écoutés – sinon le gouvernement n’aura même pas de majorité parlementaire et devra rediscuter, renégocier et se représenter autrement.

 

La tâche de Manuel Valls, convenons-en, n’est pas facile : avec un gouvernement resserré sur une partie de la motion 1 majoritaire au dernier congrès du PS, lui-même marqué par l’étroitesse des 5% qu’il avait obtenu aux primaires, comment rassembler ?

 

La gauche a plus que jamais besoin d’unité et d’espoirs. Il faut bien que l’exécutif écoute l’électorat et les élus du parlement davantage que les marchés et les banques. La vraie et logique majorité de gauche, ce devrait être un gouvernement rose-vert-rouge, PS-EELV-FDG.

 

Mais peut-être le gouvernement de Manuel Valls est il un détour pour y parvenir ? 

 

 

 

Gérard FILOCHE

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