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MLG76

Blog des militants socialistes de Seine-Maritime qui se reconnaissent dans la motion "Maintenant la Gauche !" déposée par Emmanuel MAUREL lors du Congrès de Toulouse du Parti Socialiste.

 

contact : MaintenantLaGauche76@yahoo.fr

 

 

  

 

Vive La Gauche 76

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 09:55


L’annonce des plans de licenciements (Conforama, Hewlett Packard…) n’est malheureusement pas une surprise ! Et ce n’est sans doute pas fini car Sarkozy avait demandé au patronat d’attendre les élections pour les rendre publics. Symboles de la crise du capitalisme, de la concurrence féroce que se livrent les grands groupes, de l’étranglement de leurs sous-traitants, ces licenciements (parfois uniquement justifiés par la volonté de faire toujours plus de profits) sont un défi pour le tout nouveau gouvernement de gauche. La désindustrialisation, la perte de 750 000 emplois industriels en France en 10 ans, nécessitent des mesures rapides et une politique volontariste sur le long terme. Le seul marché a montré son incapacité à répondre aux besoins industriels et sociaux du pays. Le cas des chantiers navals de St Nazaire, dernier chantier naval civil en France, est emblématique. Seule une garantie forte de l’État peut permettre de réunir le financement pour tout nouveau projet de bateaux. Or aujourd’hui, l’État n’est actionnaire qu’à 33% du chantier naval ! Comment assurer l’avenir sans reprise de contrôle du chantier par l’État ?

En finir avec la toute-puissance de la finance

Une banque publique d’investissement, ancrée dans les régions est une nécessité. Il faut aller vite sur ce sujet. Mais il faut aussi remettre, plus fondamentalement, le travail productif au cœur de l’économie. En finir avec une finance arrogante qui ruine l’économie réelle ! Car il y a urgence, une urgence sociale qui monte dans le pays !

Une autre politique européenne, visant à réduire drastiquement le rôle des marchés financiers, est essentielle. Les résistances seront fortes. Une France dirigée par la gauche peut trouver des alliés, que ce soit auprès d’États européens étranglés par la crise financière, mais surtout auprès des peuples d’Europe qui n’en peuvent plus de n’avoir comme seul horizon l’austérité encore et encore. Cela nécessite des mesures radicales : n’est-ce pas ce que propose François Hollande quand il dit et répète que la BCE doit baisser ses taux et prêter directement aux Etats ?

Solidaires du peuple grec

Les créanciers internationaux de la Grèce veulent lui imposer coûte que coûte ces mesures d’austérité contenues dans un document appelé mémorandum, réalisé sous l’égide de la troïka : Fonds monétaire international, Banque mondiale, Union européenne. Quel acharnement contre la Grèce dont le PIB ne représente que celui d’un département comme les Hauts-de Seine ! Les Grecs ont déjà voté contre l’austérité, tout en indiquant leur volonté de rester dans la zone Euro. Ils s’apprêtent à le refaire, le 17 juin prochain. Notre solidarité leur est acquise. Ce n’est pas aux peuples de payer mais bien aux créanciers, à l’origine de cette crise. Comme en Islande, où le sursaut populaire a imposé de faire payer l&r squo;essentiel de la dette par les créanciers eux-mêmes et a sorti le pays du gouffre où la crise l’avait plongé(1).

Donner une majorité au changement

Les 10 et 17 juin, on votera aussi en France. Face à la droite française, mais aussi contre tous les conservateurs européens notamment ceux au pouvoir en Allemagne, il nous faut confirmer la victoire du 6 mai. Bien sûr, nous aurions préféré un accord de toute la gauche avant ces législatives. Malgré l’absence de cet accord national, une candidature unique face à Marine Le Pen aurait été une bonne chose. Tout cela, trop tardif, n’a pas été possible pour différentes raisons (exigences fortes de certains partenaires du PS, manque d’habitude de ce même PS à travailler avec d’autres formations que ses alliés traditionnels…). Mais l’heure n’est pas à tirer ces bilans, mais bien à rassembler face à la droite et à l’extrême-droite !

Ces difficultés à réunir toute la gauche renvoient aussi sans doute aussi à un débat au sein même de certaines forces de gauche sur l’attitude à avoir face au gouvernement de François Hollande. Certains ne parient-ils pas déjà sur un possible échec pour être le recours ? Nous ne partageons pas ce point de vue. Nous voulons que la gauche réussisse, nous ne parions jamais sur son échec.

Les 10 et 17 juin, cela passe par le fait de donner une majorité à François Hollande, pour un gouvernement de la gauche unie !

 

(1) Voir l’article d’Edwy Plenel dans Mediapart ("Nous sommes tous des Grecs")

 

 

 

source : http://www.democratie-socialisme.org/

 

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 06:59

http://static.euronews.com/images_news/img_606X341_hollande-president-of-france.jpg

 

Communiqué de Démocratie & Socialisme

 

 

Quelle délivrance, quel bonheur ! Un sentiment de libération, de soulagement s’est répandu depuis l’annonce de la victoire de François Hollande le dimanche 6 mai, à 20 h. La liesse populaire massive a suivi la défaite du détesté président sortant. « On l’a viré ! », « On a gagné ! ».

Clap de fin des 5 dernières années

Les 5 ans de la présidence Sarkozy ont été très mal vécus par une majorité de Français, surtout parmi les salariés, ceux qui produisent les richesses de ce pays et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. Ce furent 5 années de recul social obstiné, thatchérien, une rude politique néo-libérale intégriste, qui nous laisse avec 5 millions de chômeurs, 3 millions de précaires, 3 millions de temps partiels, 8 millions de pauvres, un Smic bloqué depuis 5 ans, un milliard d’heures supplémentaires impayées, un salaire médian bloqué à 1580 euros, des retraites à 62 ou 67 ans, 1700 milliards de dettes, un recul de tous nos services publics, de nos hôpitaux, de nos écoles, avec des inégalités accrues à l’avantage des riches rentiers. 

Le changement attendu maintenant

Il y a une urgence sociale, une terrible envie de changement maintenant. Elle s’est manifestée à Paris à la Bastille et dans de très nombreuses villes. Quel beau rassemblement populaire, unitaire, de toute la gauche ! A la Bastille, il y avait encore plus de monde que le 10 mai 1981, une foule innombrable que la grande place ne parvenait pas à contenir, débordant dans toutes les rues adjacentes, ça bougeait sans arrêt, avec une puissante houle fraternelle, enthousiaste, une population colorée, mélangée, avec énormément de banlieusards, des dizaines de milliers de jeunes, des slogans chauds, exigeants jusqu’à l’immense ovation, dans la nuit, pour François Hollande venu prendre la parole en personne.

Un point d’inflexion en Europe

C’est seulement la 2e fois en 54 ans qu’un président de gauche réussit à être élu dans ce type de scrutin difficile, antidémocratique, parce qu’hyper personnalisé, biaisé, binaire. François Hollande a effectué un parcours délicat sans faille sur une ligne de crête, située à gauche, et il y a conquis une autorité au service du changement qu’attend la nouvelle majorité. Une autorité pour « dominer les marchés », une autorité pour « renégocier le traité Merkel », une autorité « pour que la BCE prête directement aux états », une autorité pour relancer l’économie et commencer à redistribuer les richesses, une autorité pour changer le mode de gouvernance et le d&eacu te;mocratiser. Sa victoire est un point d’inflexion en Europe contre l’austérité, la dictature des banques, pour une réorientation sociale de l’Union.

La justice, l’égalité, le social au cœur du changement

Maintenant, les cartes sont redistribuées, les portes sont grandes ouvertes, il y a un champ considérable à investir. Les exigences sont grandes, mais elles doivent être constructives, orientées vers le souci de la réussite. L’heure n’est pas aux doutes, encore moins à se placer en embuscade, l’heure est à l’engagement unitaire et déterminé de toute la gauche, pour pousser le plus loin possible l’élan de la victoire. Les grandes questions sociales, salaires, emploi, retraites, droit du travail, santé, école, logement, vont être, encore et comme toujours, les questions centrales pour des dizaines de millions de nos concitoyens remobilisés.

Mais d’abord gagner une majorité de gauche au parlement les 10 et 17 juin prochains !

 


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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 20:50

http://www.la-croix.com/var/bayard/storage/images/lacroix/actualite/s-informer/france/francois-hollande-elu-president-avec-51-67-des-voix-_ng_-2012-05-06-803117/25747343-14-fre-FR/Francois-Hollande-elu-president-avec-51-67-des-voix_article_main.jpg

 

Communiqué de Démocratie & Socialisme

 

 

Quelle délivrance, quel bonheur ! Un sentiment de libération, de soulagement s’est répandu depuis l’annonce de la victoire de François Hollande le dimanche 6 mai, à 20 h. La liesse populaire massive a suivi la défaite du détesté président sortant. « On l’a viré » « On a gagné » 
 
Les 5 ans de la présidence Sarkozy ont été très mal vécus par une majorité de Français, surtout parmi les salariés, ceux qui produisent les richesses de ce pays et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. Ce furent 5 années de recul social obstiné, thatchérien, une rude politique néo-libérale intégriste, qui nous laisse avec 5 millions de chômeurs, 3 millions de précaires, 3 millions de temps partiels, 8 millions de pauvres, un Smic bloqué depuis 5 ans, un milliard d’heures supplémentaires impayées, un salaire médian bloqué à 1580 euros, des retraites à 67 ans de niveau plus bas de 20 à 40 %, 1700 milliards de dettes, un recul de tous nos services publics, de nos hôpitaux, de nos écoles, avec des inégalités accrues à l’avantage des riches rentiers. 
 
Il y a une urgence sociale, une terrible envie de changement maintenant. Elle s’est manifestée dés hier soir à la Bastille. Quel beau rassemblement populaire, unitaire, de toute la gauche ! Il y avait encore plus de monde que le 10 mai 1981, une foule innombrable que la grande place ne parvenait pas à contenir, débordant dans toutes les rues adjacentes, ça bougeait sans arrêt, avec une puissante houle fraternelle, enthousiaste, une population colorée, mélangée, avec énormément de banlieusards, des dizaines de milliers de jeunes, des slogans chauds, exigeants jusqu’à l’immense ovation, dans la nuit, pour François Hollande venu prendre la parole en personne. 
 
C’est seulement la 2e fois en 54 ans qu’un président de gauche réussit à être élu dans ce type de scrutin difficile, antidémocratique, parce qu’hyper personnalisé, biaisé, binaire. François Hollande a effectué un parcours délicat sans faille sur une ligne de crête, située à gauche, et il y a conquis une autorité au service du changement qu’attend la nouvelle majorité. Une autorité pour « dominer les marchés », une autorité pour « renégocier le traité Merkel », une autorité « pour que la BCE prête directement aux états », une autorité pour relancer l’économie et commencer à redistribuer les richesses, une autorité pour changer le mode de gouvernance et le démocratiser. Sa victoire est un point d’inflexion en Europe contre l’austérité, la dictature des banques, pour une ré orientation sociale de l’Union. 
 
Maintenant, les cartes sont redistribuées, les portes sont grandes ouvertes, il y a un champ considérable à investir. Les exigences sont grandes, mais elles doivent être constructives, orientées vers le souci de la réussite. L’heure n’est pas aux doutes, encore moins à se placer en embuscade, l’heure est à l’engagement unitaire et déterminé de toute la gauche, pour pousser le plus loin possible l’élan de la victoire. Les grandes questions sociales, salaires, emploi, retraites, droit du travail, santé, école, logement, vont être, encore et comme toujours, les questions centrales pour des dizaines de millions de nos concitoyens remobilisés.

 

 

Gérard Filoche

 


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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 21:06

http://esthermemain2012.files.wordpress.com/2012/01/111028-crise-euro-dette.jpg


Article publié dans Démocratie & Socialisme

 

 

 

Contrairement à ce qu’affirme Nicolas Sarkozy sur tous les tons, la crise de l’euro n’est pas terminée. La politique qui vise à « rassurer les marchés financiers » de Sarkozy et Merkel est un fiasco complet.

Un « pare-feu » en bois des plus inflammables

Le « pare-feu » européen (le Mécanisme européen de stabilité) ne dispose, au mieux, que de 500 milliards d’euros alors que l’Espagne aura besoin de 300 milliards d’euros en 2012, l’Italie de 600 milliards d’euros et le Portugal, l’Irlande et la Grèce de plus de 200 milliards.

C’est une garantie de 126 milliards d’euros à ce Mécanisme que la France doit consentir dans le seul but de sauver les créanciers de ces cinq pays, pour l’essentiel des banques et des compagnies d’assurances européennes.

Les plans d’austérité

Les « plans d’austérité » se multiplient en Europe. Leur objectif est d’imposer aux peuples européens toutes les réformes néolibérales qui n’avaient pas pu leur être imposés jusqu’alors.

Cette politique menée avec constance par tous les gouvernements européens est suicidaire car les ¾ des exportations des pays européens sont destinées aux autres pays européens. En diminuant les salaires en Espagne, en Italie, au Portugal, en Irlande, en Grèce, en attaquant les budgets publics et sociaux dans tous les pays européens, c’est non seulement la demande intérieure de chacun de ces pays qui diminue mais c’est aussi la demande extérieure de tous les pays européens.

Comment s’étonner, dans ces conditions, que les pays européens entrent en récession les uns après les autres ? C’est un véritable cercle vicieux qui s’enclenche puisque la récession augmente les déficits et la dette publique et que de nouveaux plans d’austérité sont mis en place pour réduire les déficits et la dette, enfonçant toujours plus l’Union européenne dans la récession.

Le diagnostic de François Hollande pour qui rien n’est possible sans croissance économique se vérifie chaque jour davantage.

Les marchés financiers ne sont pas rassurés pour autant

Les marchés veulent à la fois le beurre et l’argent du beurre. L’austérité et la croissance. C’est impossible. Loin de les rassurer, l’austérité et les récessions qu’elles engendrent les effraient. Du coup, les taux d’intérêt qu’ils exigent pour prêter à l’Espagne et l’Italie augmentent rapidement alors que les cours boursiers recommencent à faire du yo-yo.

Il faut arrêter de chercher à les rassurer. François Hollande va dans le bons sens, celui de la démocratie contre les marchés financiers, lorsqu’il déclare, mercredi 11 avril, à l’émission Des paroles et des actes : « Le rôle d’un responsable politique c’est de dominer les marchés ».

Les peuples ne supportent plus la dictature de la finance

Les peuples ne supportent plus les millions de chômeurs, de précaires, de jeunes sans avenir, les coupes claires dans les dépenses de santé ou de retraite que veulent leur imposer la finance et les gouvernements conservateurs à l’image de Sarkozy et de Merkel.

Des millions de salariés, de jeunes, de retraités se sont mobilisés en Espagne, au Portugal, en Italie, en Grèce. Des dizaines de millions de salariés le feront demain dans toute l’Europe. La victoire de François Hollande, en éliminant l’un des partenaires du duo infernal Merkel-Sarkozy, donnerait une nouvelle impulsion à ces luttes, en France et dans l’Union européenne, pour que la démocratie et la satisfaction des besoins sociaux prennent le pas sur l’objectif absurde de « rassurer les marchés financiers ».

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 07:42

Article publié dans Démocratie & Socialisme

 

L’abstention risque d’être forte au premier tour des présidentielles. Certains pronostiquent qu’elle pourrait être supérieure à 30%. Le triste record de 2002 (28,4%) serait alors battu. A qui la faute ? Sarkozy met au centre de sa campagne la sécurité et l’immigration. Après la tragédie de Toulouse et Montauban, il essaie de gagner des électeurs du FN afin d’arriver en tête au premier tour, seul scénario qui peut lui laisser une chance de créer une dynamique pour le deuxième tour. Le « candidat-sortant » entraîne la campagne sur un terrain qui attise les peurs, notamment de l’électorat le plus âgé, mais qui n’intéresse pas une grande partie de nos concitoyens pour lesquels l’emploi et le pouvoir d’achat sont les deux principales préoccupatio ns (au moins, sur ces deux priorités exprimées par une majorité d’électeurs, tous les sondeurs semblent d’accord !).
La droite unie derrière Sarkozy
Après Christine Boutin, Hervé Morin, c’est au tour de Rama Yade et Jean-Louis Borloo de rentrer dans le rang, de « retourner au bercail ». La droite regroupe les siens. Quoi de plus normal ? Sarkozy fait huer la CGT dans ses meetings, fustige les syndicalistes CFDT. Laurence Parisot monte au créneau pour dire tout le mal que le patronat pense des programmes défendus à gauche. Une fois de plus, l’affrontement électoral, le choc droite-gauche sera le reflet dans les urnes de l’opposition de classes qui se joue tous les jours sur le plan économique et social. Nicolas Sarkozy et ses amis du CAC 40 rêvent de poursuivre la politique menée au bénéfice du Capital, au détriment du Travail.
Toutes les sensibilités de gauche doivent converger sur l’objectif de battre la droite et l’extrême-droite. Celles que rassemble le Parti socialiste, tout comme celles qui se coalisent dans le Front de Gauche. Bien sûr, au Parti socialiste, on doit entendre et comprendre ce que signifie la dynamique de la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Tout comme aux dernières élections européennes et régionales, mais là c’était avec un bulletin de vote Europe Ecologie, une partie de l’électorat de gauche veut faire passer un message aux responsables socialistes. Un message préventif : si la gauche gouverne à nouveau, elle ne devra pas se soumettre et/ou s’adapter aux pressions libérales du capitalisme financier.
La question sociale est décisive
En démarrant sa campagne en déclarant « mon ennemi, c’est la finance », François Hollande a montré qu’il a parfaitement conscience des enjeux de la période. Seul candidat de gauche en capacité de battre Sarkozy, il doit poursuivre sa campagne en creusant le sillon ouvert lors de son discours du Bourget. En s’adressant aux ouvriers, aux employés, à tout le salariat, la force sociale numériquement majoritaire de ce pays. Les salariés actifs ou en retraite, avec un emploi « stable » ou précarisés, à temps plein ou à temps partiel expriment ce qui est majoritaire dans ce pays. Le modèle social leur apparaît être une « composante importante de l’identité nationale » pour reprendre les termes d’une récente enquête(*) : assurance-maladie, le SMIC, le Code du travail, l’assurance chômage, le système de retraite par répartition, les allocations familiales, les services publics, les minima sociaux.
Comme toujours la question sociale est décisive. Le partage et la redistribution des richesses sont bien des marqueurs essentiels du Socialisme. Répondre à la question du pouvoir d’achat sans esquiver la nécessaire hausse des salaires, mettre en avant des mesures pour l’emploi, contrôler les licenciements, lutter contre la politique européenne d’austérité et de flexibilité… Mettre ces thèmes au cœur de la campagne socialiste, c’est ce qui pourra faire reculer l’abstention. Car les enjeux paraîtront alors plus clairs à ceux de nos concitoyens qui craignent de ne pas être entendus.
C’est dès le premier tour, le 22 avril, que se créera ou non une dynamique qui permettra de battre le « candidat-sortant » au second, le 6 mai. Viendra alors le temps des législatives et celui d’un nécessaire programme commun de gouvernement PS-FdG-EELV. Ce temps n’est pas encore venu, il ne faut jamais se tromper de séquence. L’heure est à battre la droite et à l’engagement inconditionnel au désistement à gauche.
(*)Enquête Ifop pour Liaisons sociales Magazine
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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 09:22

http://s258435372.onlinehome.fr/blogseb/blog/public/Image_2/banque.gif

 

 

Article de Christian Normand publié dans Démocratie & Socialisme 

 

 

 

 

La crise financière nécessite de se réinterroger fortement sur le rôle des banques. C’est ce que fait un collectif intitulé « Pour un Pôle Public Financier au service des Droits ! » (*). L’intérêt de sa réflexion, c’est qu’il regroupe des syndicalistes du secteur bancaire et financier ainsi que des associations. Il vient d’écrire à tous les candidats à la présidentielle (à l’exception du FN).

Dans le courrier, le collectif indique qu’il a pris connaissance des propositions des candidats et revient sur la composition du pôle public financier. Celui-ci correspond, dans les grandes lignes aux propositions du Parti Socialiste pour une Banque Publique d’Investissement déclinée sur les régions ou celles du Front de Gauche pour un Pôle Public Financier.

Ce qui fait la spécificité de la réflexion de ce collectif, c’est de rentrer plus avant dans la réflexion à la fois sur ce qu’il appelle le « contrôle social de l’activité des banques » mais aussi les missions d’un tel Pôle Public.

Le collectif précise : « Qu’il s’agisse du droit à l’emploi et à un revenu décent, du droit au logement, du droit à une protection sociale de haut niveau, du droit à des services publics de qualité et de proximité, du droit à un cadre de vie préservé et respectueux de l’avenir de la planète ou du droit à l’inclusion bancaire, ces droits, garants de la cohésion sociale et territoriale de notre pays et de la qualité de vie de nos concitoyens, ne seront effectifs que si les conditions de leur financement sont garanties. Cela implique que le système financier soit au service d’un développement humain durable, favorise un développement équilibré des territoires en soutenant notamment les acteurs de l’économie sociale et solidaire et le financement des PME/TPE créatrices d’emplois, facilite l’action des collectivités locales et contribue à la nécessaire conversion écologique de l’économie. »

Un rôle de « catalyseur »

 

Pour le collectif, le Pôle pourrait être élargi à « toute banque ou société d’assurance dans laquelle l’État viendrait à prendre une participation majoritaire ou à laquelle seraient attribuées des missions de service public. Ce dernier point pourrait concerner en particulier les Caisses d’épargne (pour) qu’elles puissent renouer avec leurs missions historiques. »

Et il appelle à une coopération étroite « avec un pôle financier mutualiste et coopératif profondément rénové dans ses missions comme dans ses pratiques. Sa structure décentralisée, appuyée sur l’ancrage territorial de ses composantes, devrait également lui permettre de créer des synergies avec l’action économique des Régions. »

Enfin il souligne que « Le rôle du pôle public ne sera pas (…) d’assurer la totalité du financement des projets qui lui seront soumis, ni a fortiori de prendre en charge ce qui n’est pas rentable pour laisser le reste au secteur privé, mais de jouer un rôle de catalyseur pour attirer vers ces projets d’autres financements, de la part des banques mutualistes mais aussi privées. (…) et mobiliser à cet effet toute la gamme des outils déployés par les établissements qui le constituent (expertise, conseil, garanties, accompagnement…).

Son intervention aura pour objectif de permettre que soit assuré le financement des investissements qui seront jugés socialement et écologiquement utiles. »

Et de détailler des axes dans le secteur du logement, le domaine des services publics, dans le secteur industriel, etc.

Deux autres objectifs complémentaires

 

Pour le collectif, le pôle financier public devrait avoir deux autres objectifs :

«  La sécurisation de l’épargne populaire et son orientation vers la satisfaction des besoins sociaux. Au-delà d’une réforme de l’épargne réglementée (déplafonnement des livrets d’épargne et plus grande centralisation des fonds collectés à la CDC) » il appelle à « une large réflexion sur les moyens qui permettraient de mobiliser et d’orienter vers l’intérêt général (financement de l’industrie et de la conversion écologique par exemple) une part significative des produits financiers défiscalisés. » A partir de l’exemple de l’Assurance Vie (défiscalisée et alimentant les marchés financiers), le collectif souligne que 20% des fonds de l’Assurance Vie réorientés permettraient de mobiliser environ 275 milliards d’euros « une somme équivalente aux encours actuels du Livret A et du LDD ».

Second objectif, l’inclusion bancaire. Le collectif souligne que « le pôle financier public est un outil indispensable pour permettre à tous, et plus particulièrement aux populations les plus fragiles, d’accéder aux services financiers (droit au compte, accès aux moyens de paiement et au crédit...), devenus indispensables pour mener une vie normale. »

Une gouvernance adaptée

 

Il propose enfin que la gouvernance du Pôle Public Financier « soit en phase avec les besoins exprimés par la collectivité et reflète les choix collectifs décidés démocratiquement ». A ce titre, il propose que la structure de gouvernance soit « composée d’élu-es nationaux et locaux et de représentant-es de la société civile (syndicats, entreprises, associations…) » Et qu’il en soit de même dans les régions pour « faire le lien avec les mobilisations citoyennes dans les territoires ».

Il conclut son courrier en soulignant que ce projet n’épuise pas la réflexion « sur le rôle des banques au regard de l’intérêt public » mais « qu’il peut contribuer puissamment à une réappropriation collective de la finance au service de l’intérêt général. »

Il appelle enfin à un moratoire sur les suppressions d’emplois programmés dans les établissements pouvant composer ce pôle Public Financier.

La constitution de ce collectif et sa réflexion sont une bouffée d’oxygène. Des représentants des salariés proposent de manière transversale, unitaire et en lien avec des associations. Il est nécessaire qu’il soit entendu. Car le changement nécessaire du secteur bancaire doit se faire avec les salariés et à partir des besoins qu’expriment associations et clients.

 



(*) http://www.pourunpolepublicfinancie...

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 18:04

http://i.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH303/egalite_hommes_femmes_1_-36560.jpg

 

Article publié sur Démocratie et Socialisme

 

 

 

Grazia, l’hebdomadaire féminin le moins cher de la presse française l’adore et lui accorde une interview exclusive (http://francoishollande.fr/actualit...). Ah bon ! Qui ça ? Mais François Hollande, voyons ! Entre, la mode tendance de la semaine et une pub Cacharel, vous trouverez trois pages sur le programme de notre candidat.

Pour le laboratoire de l’Egalité ( http://www.laboratoiredelegalite.org... ) aussi, c’est François Hollande le meilleur : « Il est le plus à même de mettre en œuvre l’égalité salariale, la promotion d’une culture de l’égalité, le développement des modes de garde pour la petite enfance, la mise en place de la parité. »

Ce n’est pas l’écume de la mer ! 5 ans de Sarkosysme nous ont fait reculer de la 19e à la 46e place dans le classement international pour l’égalité femmes/homme.

 

 

Travail à temps partiel = salaire partiel = retraite partielle

Aujourd’hui, l’actuel gouvernement pénalise encore plus lourdement les femmes que les hommes. Les femmes retraitées de 60 ans et plus perçoivent une retraite moyenne de 40 % inférieure à celle des hommes. La moitié d’entre elles ont une retraite inférieure à 900 euros contre 20 % des hommes. La majorité des retraités au minimum vieillesse sont des femmes.

Les propositions de François Hollande vont dans le bon sens en luttant contre le temps partiel non choisi, en développant des structures d’accueil de la petite enfance, d’aide aux personnes dépendantes, etc.

 

 

Des violences insupportables

Dans la famille, tous les 3 jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou de son ex-compagnon.

François Hollande propose une loi contre les violences faites aux femmes

 

 

L’IVG remise en question pour des raisons d’économie

Des centres d’IVG sont régulièrement fermés depuis 2009. Ces fermetures portent gravement atteinte au droit des femmes à avorter, à décider d’avoir ou non un enfant.

C’est véritable retour en arrière, en contradiction avec l’obligation hospitalière, incluse dans la loi de 1979, qui reconnaît le droit à l’avortement et l’obligation du service public à pratiquer des IVG.

 

 

2012, l’égalité entre les femmes et les hommes doit devenir réalité

Les mesures qu’il faut prendre sont connues : sanctions des entreprises et des administrations qui ne respectent pas la loi sur l’égalité salarialelutte contre la précarité des femmes, ouverture de places d’accueil pour la petite enfanceapplication de la loi contre les violences, réouverture de centres IVG, meilleur accès à la contraception, campagne d’information et de prévention massive… Pour impulser et veiller à l’application de toutes ces mesures la création d’un ministère d’État des droits des femmes s’impose.

Parce qu’elle porte un projet d’émancipation et de protection des individus comme des droits collectifs, c’est la gauche qui pourra mettre en œuvre ces mesures. L’élection de François Hollande à la Présidence de la République ouvrira un nouvel espace de conquêtes pour les droits des femmes.

 



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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 21:51

http://www.ud69.cgt.fr/IMG/arton80.jpg

 

Article publié dans democratie-socialisme.org


 

La baisse des salaires, la baisse des pensions, des milliers d’emplois en moins dans la fonction publique... Le gouvernement grec, non élu, vient de faire voter un plan de pillage terrifiant pour enrichir les banquiers ! Et pourtant ni les salariés, ni les retraités, ni les fonctionnaires ne sont responsables de la dette grecque !

Ce sont les 2 % très riches, les banquiers, les armateurs, les gros propriétaires fonciers (dont l’Eglise orthodoxe) qu’il faut taxer, auxquels il faut imposer l’austérité !

Et rien ne justifie de rembourser une dette indigne qui finance l’achat de sous-marins à Thyssen-Krupp, une dette gonflée par les banques avec des taux prohibitifs.

La liste des mesures adoptées est édifiante : 
- suppression des conventions collectives, 
- baisse de 22 % du salaire minimum (le réduisant à 600 euros bruts ; soit environ 480 € nets), cela réduit toutes les primes qui s’ajoutent éventuellement au salaire de base et sont calculées à partir du salaire minimum, 
- 10 % de baisse supplémentaire pour les moins de 25 ans (leur salaire de base sera 527 euros bruts, moins de 400 euros net, à condition bien sûr de travailler à plein temps), 
- gel du salaire minimum pour 3 ans (jusqu’en 2015), 
- gel des primes à l’ancienneté tant que le chômage ne sera pas à moins de 10 % (aux calendes grecques), 
- baisse de 2 % des cotisations sociales patronales en 2012, et de 13 % en 2013, 
- baisse des grilles des salaires dans la fonction publique (et bien sûr ce n’est pas la première) 
- baisse de 15 % de toutes les retraites complémentaires, 
- baisse de 15 % des pensions pour les retraités des services publics : DEI (électricité), OTE (téléphone) et banques nationalisées, 
- suppression immédiate de 15 000 postes dans la fonction publique, et de 150 000 (par non remplacement des fonctionnaires partant à la retraite) d’ici 2015.

Un déni de démocratie !

Le gouvernement grec, non élu, annonce des élections. Enfin la démocratie, même tardivement, pourrait-on penser... Mais non, les institutions internationales veulent être sûres que les engagements de l’actuel gouvernement pour plus de rigueur seront prolongés au-delà des élections. L’Union Européenne et le FMI réclament ainsi un engagement écrit des chefs de partis attestant de leur détermination à mener les réformes exigées en échange de l’aide.

C’est proprement scandaleux, un déni de démocratie !

Seuls les Grecs doivent choisir !

Et à écouter ce qu’ils disent dans la rue avec leurs syndicats, c’est Non ! Sachons-nous en souvenir pour ici.

L’austérité pour les salariés c’est le contraire de la relance ! Il faut gouverner pour la majorité sociale. C’est aux banques, aux riches et à la finance qu’il faut imposer l’austérité !

Contre le pillage de la Grèce par les banquiers : solidarité !

Alors que la gauche grecque est dans la rue, des dirigeants du PASOK participent avec la droite et l’extrême droite au gouvernement non élu imposé par la Troïka. Honneur aux 23 députés du PASOK qui ont sauvé l’honneur du socialisme en refusant de voter pour le plan des banquiers et condamner leur peuple à la misère ! Tous aux côtés des travailleurs grecs, car comme le dit la délégation socialiste française au parlement européen : « Ce que Merkozy fait au peuple grec, Merkozy le prépare pour le reste de l’Europe ».

Mobilisations syndicales partout en Europe le mercredi 29 février

Fait assez rare, la Confédération européenne des syndicats (CES) qui regroupe tous les syndicats européens appelle à une journée de mobilisation partout en Europe le mercredi 29 février.

Cet appel est clairement orienté contre les politiques de rigueur en Europe, contre le nouveau traité de Merkozy qui veut graver dans le marbre la règle d’or « budgétaire » du zéro déficit.

C’est un appel à sortir de la crise par la relance et non l’austérité. Le mercredi 29 février doit être soutenu par toute la gauche. En solidarité avec les travailleurs grecs bien sûr mais aussi pour une autre politique.

 

Manifestons nombreux le mercredi 29 février avec le mouvement syndical européen.

Solidarité avec le peuple grec ! Pas d’austérité pour le peuple ! Toutes et tous dans la rue le 29 février !

 

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 20:04

http://www.etuc.org/IMG/arton9638.jpg

 

Article d'Eric Thouzeau

 


La Confédération européenne des syndicats (CES) a décidé d’organiser une journée d’action européenne, le 29 février à la veille du Conseil européen des 1er et 2 mars prochains. « Il s’agit d’envoyer un message fort aux décideurs européens : trop c’est trop ! Des alternatives à l’austérité existent. Il faut mettre l’emploi et la justice sociale au cœur des priorités ».
Il faut cesser de saigner la Grèce

La CES poursuit fort justement : « La réponse à la crise, qui remporte l’unanimité politique en Europe aujourd’hui, est celle de l’austérité et de la discipline budgétaire. Couper dans les salaires, dans la protection sociale, attaquer les mécanismes de négociation, hyper flexibiliser les contrats de travail, voilà ce que les idéologues néo-libéraux proposent comme seul horizon ! » Des centaines de milliers de travailleurs grecs ont manifesté avec force contre l’adoption de nouvelles mesures d’austérité qui entraînent nombre d’entre eux dans la misère. Ces mesures étranglent la Grèce et ne règlent pas sur le long terme la situation de ce pays qui plonge dans la récession.
Dans une déclaration intitulée : « Il faut cesser de saigner la Grèce », Catherine Trautman, au nom de la délégation socialiste française au Parlement européen, écrit « Ce à quoi nous assistons en Grèce nous interpelle : ce que Merkozy fait au peuple grec, Merkozy le prépare pour le reste de l’Europe ». Et en Espagne, plus d’un million de personnes ont manifesté, à l’appel des CCOO et de l’UGT, contre un nouveau code du travail marqué du sceau du recul social qui, selon les deux grands syndicats espagnols, va « accélérer la destruction de l’emploi ».
MES et Traité européen : à renégocier !

Le 30 janvier 2012, un nouveau projet de traité européen « sur la discipline budgétaire » a été finalisé : le Traité sur la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire (TSCG). Pour la Confédération européenne des syndicats, ce traité « fait un pas de plus vers l’austérité et prévoit des sanctions en cas de déficits. Ce traité, qui devrait être adopté par le Conseil européen des 1er et 2 mars, grave dans le marbre la discipline budgétaire et risque d’enfoncer l’Europe dans la récession ».
François Hollande, avec raison, indique que s’il est élu, il le renégociera. Sigmar Gabriel, le président du SPD (parti social-démocrate allemand), a déclaré dans un communiqué : « Des sujets comme la taxation de la spéculation financière, la régulation des marchés financiers, la lutte contre le dumping fiscal et surtout des mesures efficaces de soutien à la croissance sont totalement absents du plan Merkel/Sarkozy. C’est pourquoi François Hollande a raison, s’il est élu président de la République, de reprendre la discussion sur le pacte budgétaire. Il a le total soutien du SPD ».
Il faudra un référendum !

Le Mécanisme européen de stabilité fait référence explicitement à ce traité (sans parler du fait qu’il est un mécanisme à l’usage de la finance, dans la mesure où les fonds prêtés vont directement rembourser les banques qui détiennent les titres de la dette grecque par exemple sans que les Grecs n’en voient la couleur !). Un vote « contre » de la part des députés socialistes français aurait été logique (c’est ce qu’une vingtaine d’entre eux a d’ailleurs fait). Cela aurait aidé François Hollande à créer un meilleur rapport de forces pour lui faciliter la tâche lorsqu’il ira, comme il l’a annoncé, rencontrer Angela Merkel pour renégocier le TSCG. Et il faudra consulter le peuple français par referendum pour savoir s’il faut, au final, ratifier ce traité.

Mobilisons-nous !

Quoi qu’il en soit, le 29 février, aidons au succès des rassemblements intersyndicaux prévus à l’appel de CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA afin d’affirmer, comme le fait la CES, que « d’autres solutions existent à la seule discipline budgétaire. C’est un plan de relance pour l’emploi et une croissance durable qu’il nous faut ».
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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 20:08

 

L’article 136 du traité de l’Union Européenne autorise la création d’un Mécanisme européen de solidarité (MES). Il est proposé à la ratification du Parlement français le mardi 21 février.

La gauche dans son ensemble et les élus socialistes en particulier devraient voter contre cette ratification pour 2 raisons essentielles.

1. Parce que le MES est un mécanisme de solidarité à l’usage exclusif de la Finance

Les « plans d’aides » de l’Union européenne et du FMI se présentent comme des plans d’aide à la Grèce, à l’Irlande et au Portugal. En réalité, les Grecs, les Irlandais, les Portugais n’ont jamais vu la couleur d’un seul euro des aides qui leur ont été soi-disant apportées par l’Union européenne, le Fonds européen de stabilité financière FESF) dont le MES devrait prendre la succession) et par le FMI. Les fonds prêtés par ces institutions vont directement rembourser les banques, les assurances et les fonds spéculatifs lorsque les titres des dettes publiques grecques, irlandaises ou portugaises qu’ils détiennent arrivent à échéance.

Par contre, c’est bien aux peuples grecs, irlandais ou Portugais de rembourser les sommes versées directement à la Finance par le Fonds européen de Stabilité financière (FESF). Il en irait de même, demain, pour les sommes directement versées à la Finance par le MES si des pays européens (l’Italie, l’Espagne…) choisissaient de faire appel à l’Union européenne et au FMI.

Par contre, ces sommes versées directement à la Finance seront assorties de conditions, c’est-à-dire de plan de destruction sociale tels que ceux qui ont été imposés à la Grèce, au Portugal ou à l’Irlande. Cette institutionnalisation des pratiques du FMI et de l’Union européenne serait inscrite dans le traité puisque le texte soumis à la ratification du Parlement stipule expressément : « l’octroi au titre du mécanisme de toute assistance financière nécessaire sera subordonné à une stricte conditionnalité ».

Constater les effets économiques, financiers et sociaux de ces « conditionnalités » en Grèce ne peut qu’entrainer le refus de ratifier le MES.

La Grèce subira en 2012 sa cinquième année de récession consécutive. Les plans de destruction sociale qui lui ont été imposés ne lui ont pas permis de sortir de la récession liée à la crise bancaire de 2007-2008. En 2011, son PIB a encore diminué de 6 %. L’année 2012 sera encore pire.

En 2010, la dette publique grecque s’élevait à 140 milliards d’euros. Moins de deux ans plus tard, les conditions imposées à la Grèce ont amené cette dette à 162 milliards d’euro.

Le chômage dépasse les 22 % de la population active et atteint 45 % chez les jeunes (49,5 % chez les jeunes femmes). Les salaires et les retraites ont été amputés de 50 % et même, dans certains cas, de 70 %. La malnutrition fait des ravages parmi les enfants de l’école primaire. La faim fait sa réapparition surtout dans les grandes villes du pays dont le centre est occupé par des dizaines de milliers de SDF, misérables, affamés et en haillon. Les hôpitaux ne peuvent plus fournir les médicaments de base. 35 % des grecs font maintenant appel aux hôpitaux de rue pour pouvoir se soigner (5 % avant la crise)… Le nouveau plan de restructuration sociale que vient de voter le Parlement grec supprimera les conventions collectives, imposera la suppression immédiate de 15 000 emplois dans le secteur privé et abaissera de 22 % le salaire minimum, de 32 % pour les jeunes qui ne percevront plus que 527 euros par mois quand ils auront la chance d’avoir un travail à temps plein. Les retraites complémentaires diminueront de 15 %. Par contre les cotisations sociales patronales diminueront de 2 % en 2012 et de 13 % en 2013 !

2. Parce que le MES est indissociable du traité européen que veulent nous infliger Sarkozy et Merkel : le « Traité sur la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire » (TSCG)

L’octroi d’une « assistance financière » par le MES sera conditionné à partir du 1er mars 2013 à la ratification du TSCG qui inclut, notamment, la « règle d’or » de Merkozy.

Qui accepte l’un, accepte l’autre.

Pour appuyer la volonté de François Hollande de renégocier le traité de Merkozy, il est nécessaire de ne pas lui entraver les mains en votant pour une ratification du MES et par là-même du TSCG.

En votant contre cette ratification, les élus socialistes aideraient François Hollande à créer un rapport de forces qui lui faciliterait la tâche lorsqu’il ira, comme il l’a annoncé, rencontrer Angela Merkel pour renégocier le TSCG.

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