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MLG76

Blog des militants socialistes de Seine-Maritime qui se reconnaissent dans la motion "Maintenant la Gauche !" déposée par Emmanuel MAUREL lors du Congrès de Toulouse du Parti Socialiste.

 

contact : MaintenantLaGauche76@yahoo.fr

 

 

  

 

Vive La Gauche 76

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 09:24

Article publié sur Démocratie & Socialisme

 

En paraphrasant Victor Hugo, on peut dire que « l’espoir changea de camp » à la suite du meeting de François Hollande au Bourget. En dénonçant le monde de la finance, en se situant dans le cadre de l’opposition gauche/droite, François Hollande a su lever l’espoir parmi le peuple de gauche. La victoire est enfin possible !
La droite semble mal en point. Méfions-nous ! Le président sortant va mener une campagne au bazooka. De sa part, tous les coups seront permis. Les propos nauséabonds de Claude Guéant sont un avant-goût de ce qui nous attend. Après l’annonce de la hausse de la TVA, il y aura d’autres mauvais coups. Le Medef a applaudi à l’idée de « contrats de compétitivité » négociés entreprise par entreprise. Sarkozy entend rassembler son camp. A nous, la gauche, de rassembler le nôtre !
La crise européenne

La situation européenne s’aggrave, la crise est loin d’être finie comme le laisse entendre Sarkozy. La Grèce est plus que jamais étranglée, ce qu’acceptent de moins en moins les salariés grecs. Les Roumains, quant à eux, ont chassé le gouvernement de leur pays refusant une austérité des plus féroces.
Quant au nouveau traité européen, que Sarkozy et Merkel déclarent définitif (voir l’article de Gérard Filoche), François Hollande s’engage à le renégocier. Le vote des 22 avril et 6 mai aura valeur de référendum sur ce « pacte budgétaire européen », nouveau carcan imposé aux peuples d’Europe.
Main basse sur les salaires [1]

Dans tous les pays européens où elle sévit, la troïka « FMI, BCE, UE » exige la baisse des salaires ! Sarkozy a lui aussi entonné ce refrain à propos du coût du travail qu’il faudrait baisser en France. C’est pourtant la politique de bas salaires qui alimente le marasme de la zone euro. Pour tous les libéraux, la crise est due aux salaires trop élevés. Pour nous, gauche socialiste, c’est au contraire la part insuffisante accordée aux salaires qui est en cause. La distribution des richesses entre travail (salaires) et capital (profits) s’est faite au détriment du travail, ce qui a permis une financiarisation de l’économie, la spéculation… et une crise plus grave qu’en 1929 (voir l’article sur Dette indigne, recension CADTM) !
Une campagne frontale

Bayrou apparaît clairement comme ancré à droite. Marine le Pen, quant à elle, n’a en rien renié l’extrême-droite et Sarkozy lui permettra d’être candidate s’il estime que cela le favorisera ou non (en 2007, c’est la droite qui a permis à JM Le Pen d’atteindre 507 parrainages). Sarkozy agite tous les marqueurs de la droite. En face, la campagne engagée par François Hollande pose la question d’une autre répartition des richesses en mettant en avant la nécessaire contribution des plus riches et des grandes entreprises. Il n’y a pas à hésiter ! Menons autour de François Hollande une campagne active qui donne confiance, qui entraîne « les nôtres » : les salariés — avec ou sans emploi — et les jeunes ! Pour chasser la droite, et rendre à nouveau possibles de nouvelles luttes et conquêtes sociales !
[1] Titre du dossier du Monde Diplomatique de février
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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 10:11

http://img.over-blog.com/214x187/0/32/47/54/images2/Democratie-et-socialisme.jpg

 

Communiqué de Démocratie & Socialisme

 

« Maintenant nous attendons des actes concrets et pas seulement des promesses. »

Cette phrase tirée du courrier des salariés de Lejaby d’Yssingeaux à Nicolas Sarkozy après son show de dimanche dernier, exprime bien l’exigence d’une très large majorité de salariés. (voir l'article « Mensonges et lâchetés »). C’est à cette attente que la gauche est confrontée. Laurent Fabius l’a dit à sa façon devant Pétroplus lundi (30 janvier 2012) lors de la venue de Besson : « ce qu’on veut c’est du concret, pas du baratin ! ». François Hollande affirmait lundi qu’il reviendrait sur la TVA sociale après avoir annoncé qu’une conférence sociale débattrait du niveau du Smic et des rémunérations après le 6 mai.

Et dans le grand meeting des retraites de la CGT mardi (31 janvier 2012), Bernard Thibault insistait sur l’exigence de la retraite à 60 ans en déclinant le contenu de la négociation nécessaire sur les retraites.

Lejaby, Pétroplus, Zénith à Paris : Trois moments avec la question sociale au cœur

Ces 3 moments résument bien les enjeux des prochains mois : l’emploi, les salaires, la retraite. C’est sur ces trois thèmes que la gauche est la plus attendue. Personne n’en doute. Et ces trois thèmes mettent les salariés au cœur de la campagne. Ce n’est qu’un début !

Le 2 février les salariés de la filière pétrole seront dans les rues à Paris, le 29 février il y aura des manifestations syndicales partout en Europe contre l’austérité, contre l’arnaque du nouveau traité mais aussi contre la TVA sociale, contre les accords compétitivité.

Le social et les salariés au cœur du débat. C’est la garantie du changement

Les salariées de Lejaby l’ont bien compris. « Nous continuerons la lutte jusqu’aux élections présidentielles si nécessaire » affirment-elle dans leur courrier à Sarkozy. Elles ont raison. D’ailleurs, la lutte et la ténacité des salariées de Lejaby semblent avoir payé puisqu’un repreneur vient de s’engager à les reprendre toutes au 1er mars !

Avec elles, avec les Pétroplus, les Fralib, les Cofinoga … un mouvement peut se lever. Il est fort des 8 millions qui ont manifesté pour la retraite à 60 ans, il est fort des 75 % qui rejettent le Président des Riches. Il gonflera avec la publication des milliards de résultats que s’apprêtent à annoncer les sociétés du CAC 40.

« Nous ne sommes pas responsables de la situation qui nous est faite et nous refusons d’en être les victimes » disent enfin les Lejaby. Ce constat et cette exigence sont majoritaires. Nous ne sommes pas responsables de la crise, et nous refusons de la payer. A nous de concrétiser cette exigence en 3 mois de campagne jusqu’au 6 mai 2012 et d’en irriguer la campagne de François Hollande. Imposer le rapport de force indispensable pour faire céder le patronat et ses représentants de droite et d’extrême-droite : c’est nécessaire aujourd’hui. Ce sera un « plus » pour un gouvernement de gauche demain.

 


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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 08:50

http://www.urtikan.net/wp-content/uploads/2012/01/120117-aaa-sarkozy.jpg

Dessin signé Urtikan

 

 

 

La note de 9 des 17 pays de la zone euro a été abaissée baisse par l’officine Standard & Poor’s le vendredi 13 janvier. La France et l’Autriche voient leur note abaissée de AAA à AA+. Malte, la Slovaquie et la Slovénie voient également leurs notes abaissées d’un cran. L’Italie, l’Espagne, Chypre et le Portugal, quant à eux, sont dégradés de deux crans.


La ligne Maginot de Sarkozy s’effondre

Nicolas Sarkozy avait fixé lui-même l’objectif de sa fin de règne : conserver le triple AAA de la France. Au regard du critère qu’il s’était lui-même fixé, il a lamentablement échoué.

 

Il n’avait pourtant pas lésiné sur les moyens : 3 G20, 7 sommets européens, le traité Européen du 9 décembre 2011 qui oblige les Etats signataires à intégrer la « règle d’or » dans leur Constitution, la contre-réforme des retraites, 2 plans de rigueur. Mais rien n’y a fait.

 

Sarkozy voulait absolument instrumentaliser le triple A pour l’emporter dans l’élection présidentielle mais il a perdu ce que son conseiller Alain Minc avait qualifié de « trésor national ». Ce même conseiller qui affirmait le 28 octobre 2011 « Nicolas Sarkozy est accroché au AAA de la France de manière totale, il joue sa peau d’une certaine façon. C’est un choix profond. Il ne peut pas se permettre une dégradation ». C’est acté.

 

François Hollande, souhaitant desserrer l’étau des agences de notation, avait fait remarquer, à juste titre, que les marchés avaient d’ores et déjà entériné la perte de ce triple A. Il avait aussitôt été accusé de menées « contre la France » par les snipers de Sarkozy. Ces snipers sont ridiculisés.

 

Mais voilà, que tournant casaques, Fillon, Copé et Baroin tentent de minimiser la perte de la ligne Maginot qu’hier ils érigeaient en dernier rempart de la France. « Ce n’est pas une bonne nouvelle » mais ce n’est « naturellement pas une catastrophe (…) C’est comme si vous demandiez à un élève qui a eu 20 sur 20 pendant très longtemps et qui passe à 19 si c’est une catastrophe » affirmait Baroin le 13 janvier 2012. Mais pourquoi ne nous avait-il pas fait part de cette lumineuse pensée lors de la bataille de pillage de nos retraites ? À ce moment-là, en 2010, c’est au nom du triple AAA qu’ils nous ont imposé la pire réforme d’Europe contre nos retraites dont ils ont reculé l’âge et diminué le montant. Cela n’a servi à rien puisqu’ils nous disent aujourd’hui « ce n’est pas si grave de perdre le triple A, ce n’est qu’un 19 à la place d’un 20 » et ils annoncent qu’ils vont continuer dans la même voie.

Renchérissement du coût des intérêts de la dette publique

Certes, la perte du triple A de la France avait déjà été largement anticipée par les marchés financiers et les taux d’intérêts avaient augmenté de plus d’un point en six mois.

 

Mais cette perte risque fort, d’autant qu’elle intervient dans un contexte européen particulièrement tendu, de se traduire par une nouvelle augmentation des taux d’intérêts des titres de la dette publique qui seront émis pour pouvoir rembourser les titres arrivant à échéance. Pour le ministère de l’Économie et des finances, une hausse de un point de ces taux signifierait une hausse de 2 milliards la première année, mais (au fur et à mesure de l’émission de nouveaux titres de la dette publique) 4 milliards la deuxième année et près de 14 milliards en 10 ans. C’est nous qui allons devoir payer cela et les rentiers (les actionnaires des banques et des assurances, gavés de dividendes) s’enrichiront sur notre dos.

 

Quant aux espoirs que cherchent à semer les soutiens de Sarkozy en prenant l’exemple des États-Unis ou du Japon, ils sont illusoires. Ces deux pays disposent d’une Banque centrale qui, à la différence de la Banque centrale européenne, joue le rôle de prêteur en dernier ressort des Etats. Les bons du Trésor américains ont constitué, paradoxalement, le seul point de référence existant encore malgré la dégradation de la note des USA par Standard & Poor’s. Il n’y a strictement aucune chance qu’il en soit de même pour les obligations publiques françaises. Quant au Japon, bien que sa dette représente 229 % de son PIB, il se moque de la dégradation imposée par les officines de notations : 95 % de sa dette publique est détenue par les banques et des institutions japonaises, contre 35 % pour la France.

L’Union européenne dans une très mauvaise passe

La perte du Triple A de la France et la dégradation de la note de 8 autres pays de la zone euro intervient au pire moment.

 

La Grèce et ses créanciers privés n’arrivent pas à trouver d’accord sur les modalités de restructuration de la dette grecque. Jamais la Grèce ne paiera l’abyssale dette qui lui a été imposée. Les créanciers privés (en particulier les banques) exigent que les nouveaux titres de la dette grecque qu’ils recevront en contrepartie d’un abandon de leur créance leur permettent de percevoir un taux d’intérêt de 5 % alors que la Grèce ne veut pas dépasser 4 %. Si cette crise perdure, elle allumera l’incendie dans toute la zone euro et les marchés financiers augmenteront les taux d’intérêts qu’ils exigent de l’Espagne, de l’Italie, de la France, de l’Autriche, de la Belgique…

Les banques européennes, au bord de la crise de liquidités, ne sont maintenues en vie que par la perfusion en euros de la BCE.

 

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) qui avait financé une partie de l’aide aux créanciers (banques et assurances essentiellement) de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal va se trouver privé d’une partie de ses ressources. Il disposait théoriquement de 440 milliards. Avec la rétrogradation de la note de la France et de la Belgique, qui apportent 25 % des garanties, il ne disposera plus (après les prêts accordés à l’Irlande, au Portugal et à la Grèce) que de moins de 100 milliards d’euros. Il sera donc dans l’incapacité de faire face à une demande de crédit destinée à financer les créanciers de l’Italie et de l’Espagne.

 

L’Union européenne, dont le Royaume-Uni s’est déjà éloigné, se morcelle de plus en plus, entre un noyau autour de l’Allemagne et les pays à la périphérie de l’Europe : Europe du Sud, Europe centrale et de l’Est. La France, l’Italie, la Belgique sont entre les deux groupes, mais penchent de plus en plus vers le second. C’est la rançon d’une Union européenne inachevée sans banque centrale jouant son rôle de prêteur en dernier ressort des États, sans budget fédéral digne de ce nom (1 % du PIB de l’UE contre 20 % pour le budget fédéral des États-Unis) et sans la moindre solidarité entre États. Avec un budget du même type, une dizaine d’États américains dont le Maryland, la Virginie, la Floride, le Mississipi et le Nouveau Mexique se trouveraient dans la même situation que la Grèce, l’Irlande ou le Portugal.

Rassurer les marchés et les agences de notation, cela ne fonctionne décidément pas

Depuis mai 2010, le premier prêt à la Grèce et la création du FESF, Sarkozy et Merkel ont « rassuré les marchés » et « sauvé » l’Europe et l’euro une bonne dizaine de fois. Mais à chaque fois, après une courte pause, malgré les cris de triomphes de la droite et des néolibéraux, les marchés ont repris leurs attaques contre les pays les plus vulnérables de la zone euro. C’est ce qui vient de nouveau d’arriver.

 

La dégradation de la note de 9 pays européens enfonce un clou de plus dans le cercueil de cette politique. L’Italie qui vient de chasser Berlusconi et de se donner un gouvernement dirigé par un ancien de la banque Goldman Sachs… pour rassurer les marchés voit quand même sa note abaissée de deux crans. Il en va de même pour l’Espagne et le Portugal qui ont déjà tout avalé : plans d’austérité, « règles d’or », gouvernement de droite, chômage à plus de 20 % pour l’Espagne, a plus de 14 % pour le Portugal. Les plans d’austérité pleuvent dans toute l’Europe, notamment en France et dans tous les pays qui viennent d’être dégradé par Standard & Poor’s. Quelle crédibilité peut avoir, dans ces conditions, une politique qui vise à « rassurer » les marchés et les officines de notation ?

 

Combien de temps faudra-t-il pour que les citoyens demandent des comptes et refusent que la BCE prêtent 489 milliards d’euros à 1 % d’intérêt à 523 banques européennes alors que l’Italie, l’Espagne et demain d’autres pays sont obligés de payer aux marchés financiers des taux d’intérêt supérieurs à 6 % pour refinancer leurs dettes ?

 

Combien de temps faudra-t-il pour que les peuples européens exigent que la politique qui cherche à « rassurer les marchés » soit remplacée par une autre politique qui vise à leur briser les reins en obligeant la BCE à acheter directement les titres des dettes publiques européennes et en refusant de rembourser les dettes illégitimes dues au sauvetage sans contrepartie des banques ou des baisses d’impôts des sociétés et des ménages les plus riches ?

Une voie qui mène à la catastrophe

Multiplier les plans de rigueur pour « rassurer les marchés » est en train de plonger l’Europe dans une profonde récession. Et, qui dit récession dit baisse des recettes publiques et hausses des dépenses et donc augmentation du déficit et de la dette publique. Ce qui, bien sûr, ne peut appeler pour les néolibéraux qui nous gouvernent que de nouveaux plans de rigueur qui accentueront la récession et entraînera une nouvelle augmentation de la dette publique… Une spirale infernale qui mène à l’éclatement de la zone euro.

 

Plutôt que d’appliquer les préceptes néolibéraux ineptes qui nous ont conduits dans la situation où nous nous trouvons aujourd’hui, il vaudrait mieux regarder la réalité en face. Tout particulièrement la réalité des pays qui ont subi les plans d’austérité imposés par le FMI et l’Union européenne. Non seulement ces pays vivent une véritable catastrophe sociale mais leur dette a considérablement augmenté. Pour la seule année 2011, la dette publique de la Grèce est passée de 143 milliards à 163 milliards d’euros, celle de l’Irlande de 96 % à 108 % du PIB, celle du Portugal de 93 % à 102 %.

Mais c’est pourtant dans cette voie que Sarkozy veut continuer à nous mener. Il affirmait, lors de ces vœux du 31 décembre : « Je le dis pour que chacun l’entende : ce ne sont ni les marchés ni les agences qui feront la politique de la France ». Mais il fait exactement le contraire en décidant de mettre en œuvre un 3e plan d’austérité (l’augmentation de la TVA et les réformes qu’il annoncera à la fin du mois) pour répondre aux injonctions des marchés financiers et des obscurs bureaux de notations.

D’où vient le pouvoir des officines de notation ?

Alain Minc lui-même l’affirme. « On n’a plus affaire à des pompiers pyromanes, mais à des pervers graves ». Les « pompiers pyromanes » ne seraient donc pas des « pervers graves » selon Minc. C’est bizarre, mais c’est le problème de Minc et ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est de savoir pourquoi ces « pompiers pyromanes » ont toute liberté de pouvoir mettre le feu à l’Union européenne.

 

Il suffit d’un rapport de deux individus, n’ayant pas la moindre relation avec le suffrage universel, pour qu’un comité « schmolldu » de 7 membres décide de dégrader la note de la France avec toutes ses conséquences. Car, selon les Echos du 13/01/2012, « Chez Standard & Poor’s, c’est une équipe de … deux analystes qui suivent et gèrent la note souveraine de la France, un Slovène, Marko Mrsnik, qui réside à Madrid et un Allemand, Moritz Krämer, qui vit à Francfort » D’où vient l’étrange pouvoir de ces individus ? Comment peuvent-ils dicter leur loi à des gouvernements élus, à la république, aux citoyens ?

 

Ils ne tirent leur audience que des pouvoirs qui ont été accordés aux marchés financiers par les traités Européens et notamment par trois articles.

 

- L’article 123 §1 du traité de l’Union européenne qui interdit à la BCE d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux administrations centrales des États-membres. Il interdit également l’acquisition directe par la BCE de titres de la dette publique de ces États.

- L’article 125 §1 du même traité qui interdit à l’Union européenne de prêter à un État-membre ou à un État-membre de prêter à un autre État-membre.

- L’article 63 qui instaure la libre circulation des capitaux, non seulement à l’intérieur de l’Union européenne, mais entre l’Union européenne et le reste du monde.

 

Sans ces trois articles qui ont consciemment construit la dictature des marchés sur les États européens, les obscures officines de notation n’auraient plus aucun pouvoir. Pour abolir le pouvoir de ces officines de notation, il faut abolir le pouvoir des marchés financiers sur les États européens en abrogeant ces trois articles.

 

 

 

source : http://www.democratie-socialisme.org

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 20:58

http://ts3.mm.bing.net/images/thumbnail.aspx?q=1512153481522&id=f7f5d2dc1522734106bbcb4492a47115&url=http%3a%2f%2fwww.lexpress.fr%2fpictures%2f462%2f236836_le-candidat-ps-a-l-elysee-francois-hollande-le-26-septembre-2011-pres-de-paris.jpg

 

Article publié sur democratie-socialisme.org

 

François Hollande a hélas, détaillé, sur RTL, le 12 décembre, ce qu’il envisageait à propos de la retraite à 60 ans en cas de victoire de la gauche en 2012. Elle ne concernerait que les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans et disposant déjà de « tous leurs trimestres » pour une retraite à taux plein. Et pour les autres ? « Ceux qui n’ont pas leur durée de cotisation ne le pourront pas », a précisé le candidat du PS remettant en cause ce qui était acquis dans le projet PS. « Il ne l’avait certes pas promis pendant les débats de la primaire socialiste. Mais il n’avait pas non plus contredit Martine Aubry et Ségolène Royal qui prônaient un retour généralisé aux 60 ans » écrit le Figaro qui se réjouit évidemment : « François Hollande entérine en creux le recul de l’âge légal à 62 ans. Il se contente de proposer une exception supplémentaire. Il élargit, ni plus ni moins, le dispositif « carrières longues ». Instaurée par la réforme Raffarin Fillon de 2003 pour les salariés entrés dans la vie active au plus tard à 16 ans, la mesure a été étendue par Éric Woerth aux personnes ayant commencé leur carrière à 17 ans. Là, c’est à 18 ans. Cela devrait ne concerner que 80.000 à 100.000 hommes et femmes par an (entre 1 nouveau retraité sur 6 et 1 sur 8 environ). « Mais avec un âge légal à 62 ans, ceux qui ont commencé à 18 ans doivent encore travailler 44 ans : notre proposition est une proposition de justice, pas d’idéologie », balbutie Marisol Touraine, chargée de ces questions dans l’équipe de campagne de Hollande. On comprend l’embarras de Marisol Touraine qui s’imagine mal répondre de la sorte à des jeunes confrontés à un taux de chômage dépassant les 25 %, ne trouvant un CDI qu’à 29 ans en moyenne, et qui n’ont aucunement l’intention d’obtenir leur retraite à plus de 70 ans !

C’est juste impossible

François Hollande a implicitement admis que la durée de cotisations avait encore vocation à augmenter, parlant sur RTL de « 41 années, voire 42 années de cotisation » (elle est actuellement fixée entre 40,75 ans, pour la génération 1951, et 41,5 ans pour la génération 1955 et les suivantes). Mais c’est tout simplement impossible, puisque les salariés font en moyenne, dans la vie réelle, 35 annuités. Ils sont licenciés, inaptes, malades, au chômage dans 2 cas sur 3 à partir de 55 ans : exiger d’eux 42 annuités, c’est 7 ans de décote ! C’est une véritable agression contre le niveau des retraites. Il est inenvisageable que la gauche défende cela contre 75 % de l’opinion et contre les 8 millions de manifestants de l’automne 2010.

Pour gagner, aller à gauche…pas au centre !

La gauche au gouvernement devra abroger la loi Woerth-Sarkozy-Fillon de 2010, ouvrir des négociations sur le financement (avec la mise à contribution du capital) et sur le montant des pensions. Le PS s’est engagé à maintenir l’âge légal de la retraite à 60 ans dans son projet adopté à l’unanimité. Tous les socialistes doivent aujourd’hui exiger de leur candidat qu’il respecte cet engagement.

 

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 13:03

http://www.editoweb.eu/nicolas_maury/photo/art/default/837327-1026008.jpg?v=1289449543

 

Article de publié sur democratie-socialisme.org

 

Nicolas Sarkozy nous affirme que le nouveau traité européen dont il a défini les principes avec Angela Merkel protégera la population française.

Il nous protégera, comme sa politique d’agression contre nos retraites, notre assurance-maladie, nos allocations, nos conditions de travail et nos salaires, protège « notre modèle social ».

Il nous protégera, comme sa politique de distribution de dizaines de milliards d’euros aux banques sans la moindre contrepartie en 2008-2009 et la baisse des impôts des ménages les plus aisés et des sociétés nous a protégé d’une augmentation de la dette publique de 57 % du PIB en 2002 à 87 % en 2011.

Il nous protégera, comme sa politique de « travailler plus pour gagner plus » a permis au patronat de faire stagner les salaires et au chômage (toutes catégories confondues) de frapper près de 5 millions de personnes.

En réalité, ce traité plongera l’Europe dans la récession et la stagnation pendant des années. Comment la multiplication des plans d’austérité qu’implique ce traité pourrait-elle produire autre chose qu’une récession sans fin ? Pour le président de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), Jean-Paul Fitoussi : « La récession sera implacable et durable… » Le scénario le plus probable, selon lui, est une évolution du PIB dans la zone euro entre –1 % et +1 % l’an au cours des dix années à venir. Ce qui signifie des millions de chômeurs et de salariés précaires supplémentaires.

Ce traité entraînerait un énorme bond en arrière de la démocratie dans l’Union européenne.

Les États qui ratifieront ce traité n’auront plus le droit de voter librement leur budget. Ils seront tenus par une « règle d’or », imposée par le traité, visant à atteindre l’équilibre budgétaire à une date précise et à ne pas en déroger par la suite. Or, le vote de la loi de finance est l’acte le plus politique du Parlement, institution élue au suffrage universel dans tous les pays européens. Sans financement, les lois n’ont aucune valeur.

Demain, la Commission européenne, une institution qui n’a rien à voir, ni de près ni de loin, avec le suffrage universel, pourra lancer une procédure pour déficit excessif à l’encontre d’États dont le déficit dépasserait 3 % de son PIB et la sanction (une amende de 0,2 % du PIB du pays concerné soit 3,9 milliards d’euros pour la France) serait automatique. La Cour de justice, institution qui a aussi peu à voir avec le suffrage universel que la précédente, pourrait juger que la « règle d’or » imposée par le traité n’a pas correctement été transposée dans le droit d’un État.

Nous ne laisserons pas bafouer une nouvelle fois le suffrage universel comme l’a fait Sarkozy en faisant voter par le Parlement réuni en congrès le traité de Lisbonne, copie conforme du Traité Constitutionnel Européen (TCE) que les électeurs français avaient refusé par 55 % de leurs suffrages en 2005.

Pour modifier les traités européens il faudra en passer par un référendum, et ce coup-ci, il faudra respecter la volonté du peuple souverain.

Avant de modifier le traité européen, il leur faudra profondément modifier la Constitution française.

D’abord pour y introduire la « règle de plomb » de Sarkozy et Merkel. Ensuite pour entériner la mise en cause de la souveraineté populaire française par le nouveau traité.

Ces modifications de la Constitution française, préalable à toute ratification, devra elle aussi être soumise au peuple souverain, c’est-à-dire à un référendum.


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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 14:02

http://www.contrepoints.org/wp-content/uploads/2011/07/merkel-sarkozy.jpg

 

Article publié sr democratie-socialisme.org

 

 

 

« Émission obligataire allemande : un désastre complet absolu » titre la Tribune du 23 novembre 2011. Il est vrai que, pour Angela Mercel et la CDU, c’est une sacrée douche froide. L’Allemagne a essayé de placer pour 6 milliards d’euros d’obligations d’État à 10 ans (les Bunds) mais les marchés financiers n’ont, finalement, acheté que pour 3,6 milliards de ces « Bunds ». Certes, les taux proposés par l’Agence allemande de la dette étaient très bas mais la raison principale est ailleurs : les « marchés financiers » ont entériné le fait que la crise de la dette européenne n’épargnera pas l’Allemagne. Après avoir critiqué, vilipendé les pays du « Club Med », Merkel et la CDU commencent à se rendre compte que les marchés commencent à mettre l’Allemagne dans le même sac.

Les marchés financiers avaient découpé les pays de la zone euro en quatre groupes : ceux qui ont dû faire appel aux prêts du FMI et de l’UE (Grèce, Irlande, Portugal) et dont les taux vont de 8 à 32 %. Ceux qui sont tout près d’avoir à faire appel aux prêts de la Troïka comme les pays précédents : l’Espagne et l’Italie. Ceux qui sont déjà dans les collimateurs des marchés : la Belgique, la France et l’Autriche. Les pays AAA : Allemagne, Pays-Bas, Finlande, Danemark, Luxembourg. Mais même dans ce dernier groupe, l’Allemagne tendait à faire cavalier seul et bénéficiait de taux d’intérêts nettement plus bas pour ses obligations d’État.

Les bons et les mauvais élèves de l’euro, ça ne fonctionne plus

L’émission obligataire allemande du 22 novembre marque une rupture (sans doute à confirmer) avec cette attitude des marchés financiers. Ils ont maintenant intégré le fait que l’Allemagne ne pouvait pas être disjointe des autres pays de la zone euro, en particulier quand les plans de rigueur généralisent la récession à toute l’Europe. La vision du monde, ou du moins de l’Europe, d’Angela Merkel en prend donc un sacré coup. Deux coups en réalité.

Le premier c’est sa vision de l’Union européenne divisée entre les bons et les mauvais élèves et où l’Allemagne finissait par être le seul bon élève. Les taux d’intérêts extrêmement bas dont bénéficiait l’Allemagne au détriment des autres pays de la zone euro lui paraissaient parfaitement mérités puisqu’elle prônait l’austérité et la rigueur budgétaire. La réalité était d’ailleurs un peu plus complexe puisque le Danemark et les Pays Bas dont la dette publique est largement inférieure à celle de l’Allemagne subissaient des taux d’intérêts plus élevés.

Avec l’échec de cette émission obligataire, cette vision n’est plus soutenable.

Le deuxième c’est la justification de son refus de laisser la Banque centrale européenne acheter massivement les titres des dettes publiques des pays en difficulté. Cela n’était pas possible parce que laisser ainsi agir la BCE aurait consisté à accorder une prime aux mauvais élèves, à tous ceux qui étaient incapables de tenir rigoureusement leurs finances publiques. En autorisant la Bundesbank a acheter les 39% de Bunds dont les marchés n’ont pas voulu, Angela Merkel n’a plus de justification pour refuser que la Banque centrale européenne agisse de la même façon non seulement en rachetant les titres des dettes publiques en difficulté sur le marché secondaire (la bourse) mais même sur le marché primaire lors de leur émission puisque c’est ce que vient de faire la Bundesbank.

Cette vision du monde n’est bien sûr pas celle de la seule Angela Merkel mais celle du capital allemand et celle de la plupart des dirigeants européens, de Sarkozy à Barroso avec quelques différences concernant le rôle de la Banque centrale européenne. Il leur deviendra difficile, maintenant, de présenter l’Allemagne comme modèle et d’imposer, au nom de ce modèle, plan de rigueur sur plan de rigueur.

 

 

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 19:54

 

Article publié sur le site democratie-socialisme.org

 

 

Les marchés financiers contre la démocratie

Berlusconi est enfin tombé. Tous les progressistes devraient pouvoir s’en réjouir. Les conditions de son départ du pouvoir sont pour autant inquiétantes. Après le gouvernement grec, c’est le deuxième gouvernement européen qui tombe sous l’injonction des marchés financiers, et non pas à l’issue d’élections ou d’un puissant mouvement social.

En Grèce, comme en Italie, ce sont deux banquiers qui prennent la tête du gouvernement. Deux anciens de la banque américaine Goldman Sachs, tout comme le nouveau président de la BCE. Diable ! Pourquoi s’arrêter ? Jean-Claude Trichet, l’ancien patron de la Banque centrale européenne, bientôt premier ministre en France ? La crise actuelle est le produit (et la faillite) de 30 ans de politiques néolibérales. Ce sont ceux-là même qui ont servilement mis en œuvre la dérégulation financière qui seraient les mieux à même à faire face à la crise ? Gageons qu’ils sont appelés au pouvoir pour prendre prétexte de cette crise (dont ils sont directement responsables) pour imposer une austérité renforcée aux salariés et capter une part encore plus grosse de la richesse produite par ces mêmes salariés.

Les marchés contre les services publics et les droits sociaux

En France, dans la dernière décennie, ce sont plus de 100 milliards d’exonérations fiscales de toute nature qui ont été faites. Les bénéficiaires de ces 100 milliards payent moins d’impôts et de cotisations sociales. Et avec l’argent qu’ils ont amassé, ils peuvent prêter notamment aux États et en recevoir les intérêts. Pour les salariés, c’est au contraire moins de services publics ou de prestations sociales, et toujours plus d’austérité. Un jour de carence en plus par exemple en cas d’arrêt de maladie ! Une accélération de la mise en œuvre de la contre-réforme des retraites !

Une chasse aux « fraudeurs » est ouverte par Sarkozy. Contre ceux qui, particuliers ou sociétés, ont placé leur argent dans des paradis fiscaux ? Évidemment non ! Mais contre les soi-disant fraudeurs « sociaux » ! Scandaleux, alors qu’on supprime toujours un peu plus de postes dans les services publics, notamment ceux des agents chargés de contrôler le respect des règles d’attribution des droits sociaux. Inacceptable, car on cherche des boucs-émissaires chez ceux qui sont le plus souvent parmi les plus démunis.

Contre l’ingérence des agences de notation dans l’élection présidentielle de 2012

Les agences de notation tardent à dégrader la note de la dette publique française, alors que les marchés ont déjà largement anticipé cette dégradation, parce qu’elles souhaitent pouvoir peser le plus longtemps possible dans l’élection présidentielle française.

François Hollande a donc eu raison d’affirmer que la France payait ses emprunts d’État avec des taux supérieurs aux Allemands et que c’était comme si la note de la dette publique française était déjà dégradée.

Cette affirmation marque une volonté de ne pas accepter que les agences de notations prennent en otage l’élection présidentielle de 2012 pour, de toute façon, finir par dégrader la note de la dette publique française, quel que soit le résultat de l’élection présidentielle. Rien d’étonnant à ce que la droite qui ne désire rien tant que cette prise en otage ait aussitôt crié « haro » sur François Hollande.

Mettre la finance au pas !

Rien ne sert de vouloir rassurer les marchés. Ils en veulent toujours plus ! Ils exigent plus d’austérité, et en même temps s’inquiètent de voir l’économie européenne ralentir…du fait de toujours plus d’austérité ! Un cercle vicieux sans fin…tant qu’une volonté politique forte ne décidera pas de mettre la finance au pas. Ce devrait être le principal message des socialistes dans la campagne présidentielles de 2012 si l’on veut en finir avec Sarkozy, lui qui n’a gouverné que pour les plus riches.

 

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 08:09

 

Sans surprise, la droite a avalisé à l’Assemblée et au Sénat le plan d’austérité de Sarkozy-Fillon. Alors que le cas grec démontre l’échec des plans d’austérité qui compriment davantage la consommation et les recettes de l’Etat, le gouvernement engage la France, à la suite des autres pays européens, dans un plan de réduction du pouvoir d’achat qui menace toute politique de relance économique.
Se soumettre aux agences de notation et aux marchés financiers, c’est aggraver la facture tout de suite et aussi celle de demain.

La forfaiture de ce gouvernement, c’est de vouloir nous faire croire qu’en comprimant les dépenses, en taxant la consommation, cela satisfera les marchés. C’est ne pas comprendre que les capitalistes financiers, notamment les actionnaires des banques et des assurances, ne sont pas seulement obnubilés par le remboursement des dettes des Etats. Ils le sont tout autant par les menaces de récession, les rendements jugés insuffisants de leurs opérations spéculatives. Chercher à satisfaire les spéculateurs, c’est accentuer la paupérisation d’une partie de la population mais c’est aussi encourager les « marchés » à demander plus.
Ne pas attendre 2012 !

Parmi les salariés, la colère couve. C’est la même qu’au moment du mouvement des retraites il y a un an. A une différence près, c’est que l’intransigeance du pouvoir sur les retraites a entraîné chez certains une forme de démobilisation, qui peut coûter cher. L’addition des coups est cumulative. Sans coup d’arrêt, la situation sociale et économique -globalement et pour chacun- sera pire à la veille de la Présidentielle qu’aujourd’hui.
En septembre 2010, pour plus de 70 % de la population, il était acquis qu’il fallait faire obstacle à la réforme des retraites, qu’un autre partage des richesses était possible. En septembre 2011, la crise boursière, financière, économique domine le discours médiatique. Le discours sur l’équilibre des comptes, le remboursement de la dette et la réduction des dépenses sociales est omniprésent. Alors que les dirigeants de la gauche devraient proposer, au contraire, d’accroître les recettes en augmentant la pression fiscale sur les plus riches, certains ont mis les pouces et se déclarent favorables à la fameuse «  règle d’or  » ! En revanche, les grands médias s’abstiennent de souligner que Martine Aubry n’a pas cédé à ce discours ambiant. C’est pourtant décisif pour ouvrir une alternative.
Mobiliser dès maintenant !

Pour que la colère puisse s’exprimer et pouvoir de nouveau déferler, il y a besoin d’agir. La bataille des idées est essentielle, celle pour l’unité (des syndicats, de la gauche) est tout aussi urgente. Oui, bien sûr, en 2012, il faudra faire payer à la droite toutes ses attaques  ! Mais cela se prépare aussi, dès à présent, sur le terrain des luttes sociales.
- Le fil rouge c’est la nécessité d’un autre partage des richesses. Le plan de rigueur est injuste car il ne taxe pas les riches, mais les pauvres  ! 200 millions d’un côté, des milliards de l’autre  ! Du fait de ses divisions, la droite a été obligée d’amender son plan sous pression de différents lobbies. C’est un élément de faiblesse que tout le monde a vu. Si nous, nous sommes unis nous pourrons remettre en cause les mesures contre les salariés. C’est la leçon à en tirer.
- L’unité syndicale à tous les niveaux est à construire  : de l’entreprise, de la localité au plan national professionnel et interprofessionnel. Car se lamenter sur le peu de chances de déboucher des réunions intersyndicales de sommet ne suffit pas. Sur le terrain l’élu CFDT, FO, FSU, CGT, Sud ou Unsa est confronté à la même réalité : des salariés qui voient leur pouvoir d’achat rogné. Ensemble ils peuvent s’exprimer contre la hausse des mutuelles, l’élargissement de la Csg, la taxation de l’épargne populaire en exigeant le retrait de ces mesures. Ensemble ils peuvent exiger le maintien du pouvoir d’achat des salaires en chiffrant ensemble les revendications.
- La gauche a mieux à faire que de disserter sur la règle d’or. Elle peut se réunir dans les localités, les départements comme au plan national pour exiger le retrait du plan de rigueur et l’ouverture d’un débat public sur les mesures d’urgence sociale à prendre sur le logement, la santé, les salaires, l’emploi, la protection sociale, les services publics à commencer par l’éducation nationale contre les fermetures de classes et les suppressions d’emploi.
Luttes sociales ET primaires citoyennes

En cette rentrée, il faut à la fois mobiliser sur le terrain social (ce qui est toujours un bon moyen de faire reculer un Front national toujours en embuscade) et préparer activement les primaires. Les primaires citoyennes sont un élément du rapport de forces pour gagner en  2012  !
Tous les électeurs de gauche sont concernés par les primaires citoyennes, quel que soit le candidat pour lequel ils voteront au premier tour des présidentielles. Car il ne s’agit pas seulement les 9 et 16 octobre de choisir le candidat des socialistes du premier tour, il s’agit aussi et surtout de choisir la personnalité candidate du rassemblement de la gauche au second tour !
Plus les électeurs de gauche seront nombreux à participer aux primaires des 9 et 16 octobre, plus l’avertissement sera fort pour Sarkozy et ses alliés  du  Medef  !

source : democratie-socialisme.org


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