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MLG76

Blog des militants socialistes de Seine-Maritime qui se reconnaissent dans la motion "Maintenant la Gauche !" déposée par Emmanuel MAUREL lors du Congrès de Toulouse du Parti Socialiste.

 

contact : MaintenantLaGauche76@yahoo.fr

 

 

  

 

Vive La Gauche 76

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 19:55

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Article de Gérard Filoche


 

Les gouvernements libéraux ont abandonné leur pouvoir politique aux banques, aux agences de notation et aux grands actionnaires. Ceux-ci ont donc toute liberté pour spéculer contre les Etats et contre l’euro !

Pour brouiller les pistes et cacher cette forfaiture, Sarkozy n’avait pas hésité, il y a trois ans à Toulon, à dénoncer les dérives du capitalisme financier, en pleine tourmente financière internationale.

Mais, trois ans plus tard, les critiques du rôle de la BCE ne peuvent masquer la soumission aux traités européens. Les missions de la BCE sont contraires à celle qui doivent être confiées à une banque centrale : elle devrait être un outil au service de la puissance publique et de la création monétaire !

Battre Sarkozy qui nous ment !

Trois ans plus tard, le héraut de la lutte contre le capitalisme financier est celui qui a diminué les recettes en réduisant l’impôt des riches, en multipliant les niches fiscales et les exonérations de toutes sortes. Si telle n’avait pas été sa politique, ni le déficit budgétaire, ni la dette publique n’auraient cette ampleur.

Et c’est le même qui se fait le chantre de la rigueur en taxant plus durement les salariés, qui attaque le droit à la santé et prépare de nouvelles mises en cause des 35 heures, de la retraite, du Smic, etc. Le même qui impose la règle d’or sur l’équilibre des budgets et le contrôle de son application par la technocratie bruxelloise.

Dans son discours de ce 1er décembre 2011, il promet du sang et des larmes, mais pas pour tout le monde, pas pour les créanciers spéculant aux dépens des Etats et de ceux qu’il veut faire payer. Mais il n’a proposé aucune solution pour résoudre la crise : d’une part, il ne veut rien imposer aux spéculateurs, il les protège et doit faire comme Merkel ; d’autre part, en faisant payer les moins riches et les pauvres, Merkel et lui cassent toute relance. Peu leur importe pourvu que les spéculateurs spéculent.

Trop c’est trop ! Sarkozy ment. C’est la marionnette des banques et des multinationales. Depuis le Fouquet’s il a clairement affiché son camp. Cinq ans ça suffit, il faut le battre en mai 2012, nous voulons gagner !

Pour l’unité de la gauche

Nous ne voulons pas courir le risque d’un effritement progressif des intentions de vote en faveur de François Hollande. Effritement qui redonnerait des chances à Sarkozy et… à Le Pen. Tout indice de division de la gauche nous menace de finir comme en 2007 ou comme en 2002.

Chaque fois qu’un candidat de la gauche fait appel à Bayrou, lui propose un poste de ministre, il fait croire qu’il est en difficulté, il lui donne de la crédibilité et il lui permet de bénéficier de voix de gauche au premier tour. C’est ce qui s’est passé en 2007 où la moitié des 18 % que Bayrou avait obtenues étaient des voix de gauche abusées par le crédit qui lui était attribué et qui ont manqué à la candidate socialiste pour créer une dynamique de second tour.

Chaque fois qu’un candidat socialiste fait appel à Bayrou, il ne gagne pas les voix de droite qu’il convoite, mais il en perd à gauche : il perd des électeurs qui ont, certes, tort de s’abstenir car ils laissent passer Sarkozy en tête du premier tour et… laissent accéder Le Pen au second tour. Mais les électeurs de gauche sont déstabilisés par ce rejet de l’unité de la gauche et ce mépris pour les voix de gauche prêtes à se reporter au second tour sur le candidat choisi par la majorité d’entre eux.

Pour un programme commun de la gauche !

Le débat a eu lieu au Parti socialiste sur le projet. Et à l’unanimité, l’orientation générale est bien de desserrer la contrainte et redonner sa place à la puissance publique pour répondre aux urgences sociales avec l’emploi, le pouvoir d’achat, la santé, le logement, l’éducation… maitriser les banques avec une banque publique d’investissement, remettre l’Europe sur ses pieds au service des peuples. Autant de points communs qui permettent d’ouvrir le débat avec toute la gauche pour un programme commun.

Il est urgent de défendre une orientation de combat de la gauche contre la droite, celle votée par les militants, celle attendue par les millions d’électeurs qui ont participé à la primaire, celle souhaitée par les millions de manifestants qui ont combattu la contre-réforme des retraites. Il est temps de donner une réponse à toutes celles et tous ceux qui se mobilisent dans les entreprises, les écoles, les quartiers… La polarisation gauche-droite doit reposer sur des propositions concrètes et pas seulement sur des valeurs.

Tout dépend de nous !

Le sursaut est possible tout comme l’ancrage à gauche. Ouvrons le débat sur le programme dont la gauche a besoin, multiplions les initiatives pour un audit citoyen de la dette publique, participons aux mobilisations sociales des prochaines semaines … C’est la voie pour chasser Sarkozy, isoler Le Pen et changer vraiment.

 

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